Un Responsable formation me demandait la semaine dernière ce qui différencie le Media Coaching du Mediatraining.
Suivre un Media Training, c’est se préparer à être interviewé. Identifier les messages à transmettre à la presse. S’entraîner à être plus concis, plus factuel. A illustrer ce qu’on raconte, à trouver les bons exemples. C’est apprendre comment fonctionne la presse, quelles sont les préoccupations d’un journaliste, quelles sont ses contraintes de temps, surtout en radio et en télévision. Ces sessions sont d’ailleurs, la plupart du temps, animées par des journalistes.
Le Media Coaching, qui est apparu il y a une dizaine d’années aux Etats-Unis, va plus loin.
C’est un travail qui mêle Mediatraining et coaching. On s’entraîne à prendre la parole devant la presse. Mais, en plus, on fait un travail sur soi, on identifie ses points forts et ses points de vigilance à l’oral, on s’efforce de trouver sa « personnalité de communicant ».
On passe, comme pour le Media Training, par un certain nombre de mises en situations filmées, mais le debriefing et le travail individuel réalisé ensuite sont différents.
Le Media Coaching ne se contente pas d’enseigner les techniques journalistiques fondamentales (message essentiel, angle, lois de proximité…). C’est un accompagnement qui aide les porte-parole à incarner leurs messages, à transmettre leur conviction.
C’est une démarche qui demande un travail plus en profondeur, une plus grande implication.
L’intérêt de ce type d’accompagnement a été résumé (à peu près dans les mêmes termes d’ailleurs) par plusieurs personnes que j’ai formées : au-delà de la situation d’interview, cela permet de mieux comprendre comment on communique, quelle image on transmet et de faire un travail sur soi pour rendre cette image à la fois plus conforme à ce qu’on est vraiment et plus efficace.
Un autre intérêt réside dans le fait qu’avoir un objectif précis, un enjeu fort (répondre à une interview) crée une dynamique, ce qui fait progresser plus vite.
Enfin, ce travail personnel qui apprend à être véritablement acteur de sa communication permet de mieux intégrer un point essentiel du training à l’interview. Quand un journaliste vous interroge, tout en respectant ses questions et en ayant à cœur de répondre honnêtement, il ne faut pas être passif. Il faut savoir prendre la main. C’est la seule solution pour ne pas se sentir trahi par ce qu’il gardera de vos propos. Et pour être intéressant.